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Couverture Marcher au cinéma corinne maury.jpg

192 pages //  15 x 20 cm // isbn  978-2-918193-72-2 //

_24 pages en couleurs

19 euros

disponible auprès de l'éditeur _ avril 2024

en librairie à partir du 10 mai 2024.

Cet essai bénéficie du soutien du Centre National du Livre

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Rencontres et Signatures //

Rencontre croisée avec Corinne Maury et Marie Martin pour leurs ouvrages publiés par de l'incidence éditeur. Mardi 23 avril, 19h30. Librairie L'Atelier (2 bis rue Jourdain, 75020 Paris).

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Radio //

Le livre a fait l'objet d'une chronique de Charlotte Garson dans l'émission Plan large sur France culture, le 22 juin 2024.

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Corinne MAURY

Marcher au cinéma,

lignes d'existences

préface d'Antoine de Baecque

postface de Pierre Creton

Si l’on se déplace souvent à pied au cinéma, l’acte cardinal et primordial de la marche est volontiers éclipsé. Jugée anti-spectaculaire, lieu par excellence de l’ellipse cinématographique, la marche est, majoritairement au cinéma, un geste banal dont il faut limiter l’amplitude temporelle, au prétexte de son indigence narrative.

Toutefois, certaines marches cinématographiques contemporaines construisent des arpentages qui se révèlent politiques, critiques, utopiques ou encore privés d’utopies. Marcher dans le monde du dehors, c’est être pris dans un quadrillage de lignes politiques où le quotidien agit sur nos existences motrices, tantôt les limite, les oriente, les restreint, tantôt nous fait dériver, transgresser, résister.

Des lignes quotidiennes de survie (L’homme sans nom de Wang Bing) aux lignes embourbées de Karrer dans la Hongrie post-communiste, (Damnation de Béla Tarr), des lignes de fuite en zigzags du bandit Carol Izba sur le Causse du Larzac (Du soleil pour les gueux d’Alain Guiraudie) aux lignes ralenties à l’extrême du Walker de Tsai Ming-Liang dans Hong Kong, un pan de cinéma contemporain a fait sienne cette modalité d’ancrage par le mouvement.

Dans ces films, la marche participe d’un déchiffrage du dehors, elle en révèle les dynamiques complexes qu’elle expose comme des matérialités chargées d’historicités influant, modelant ou accueillant les existences. La marche géo-quotidienne assume haut et fort une réflexivité qui, plutôt que de se couper de l’espace social, l’inclut dans son allant. Elle est moins une sortie du monde qu’une entrée dans le monde. L’être en marche dit sans ambages « le métier de vivre ».

 

 

Corinne Maury est maîtresse de conférences en esthétique du cinéma à l’université de Toulouse-Jean Jaurès. Elle a notamment publié Béla Tarr, de la colère au tourment (Yellow now, 2016), Du parti pris des lieux dans le cinéma contemporain (Hermann, 2018), et Jeanne Dielman 23, quai du commerce, 1080 bruxelles de Chantal Akerman (Yellow now, 2020).

Cinéma Le Cratère à Toulouse (95, grande rue Saint-Michel 31400 Toulouse). En partenariat avec La Librairie Ombres Blanches

Jeudi 2 mai 2024 à 17h, à l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage Marcher au cinéma, lignes d'existences (de l'incidence éditeur, 2024)

17h Du soleil pour les gueux,un film d'Alain Guiraudie

18h15 Rencontre autour de Marcher au cinéma, lignes d'existences (de l'incidence éditeur, 2024)

20h30 La Dernière piste, un film de Kelly Reichardt

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